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Date d'inscription : 03/07/2006
 | | Sujet: Etape 1 - Projet ZR+ Mar 21 Nov - 15:56 | |
| ZR + : Zone rural edéveloppement Voici l'échange de mails que j'ai eu récement avec le président d'une assoc prés de marrakech : - Citation :
Bonjour,
Nous sommes une association française en île de france (département des
Hauts de seine - 92 ) et avons comme champs d'actions essentiels les
projets humanitaires axés sur le développement de la zone rurale au Maroc tout en impliquant les jeunes , étudiants et MRE , dans la reflexion,
conception et la réalisation concrète de projets pértinents et ciblés.
En effet, l'un de nos souhaits est de pouvoir collaborer avec une
association sur place afin d'évaluer les besoins réels de la région et
d'adapter au mieux notre action humanitaire.
Dans un premier temps nous aimerions déjà établir le contact , et voir
ensemble par la suite , et si vous le souhaiteriez bien, le type de
partenariat qu'on pourra établir dans le futur.
Bien cordialement.
Taoufiq GUEDDAR
Président de l'association MICHKAT des oeuvres humanitaires
et socioculturelles.
N.B : trouvez ci-joints les status de l'association
Réponse de Mr OUAZIZ : - Citation :
bonjour,
sommes tres heureux de nouer des contacts avec vous,
prochainement je vous transmettra tous les renseignements sur notre
activité.
d'abord voici une introduction historique de notre region
meilleurs salutations
ali ouaaziz:
president de l'association.
Déscriptif de la région et de l'association : - Citation :
Présentation
(Commune dar el jamaa)
Historique
Dar El Jamâa, commune rurale composée de plus de 32 douars est située au pied de l’Atlas à 60 km de Marrakech. Classée par le Fonds International pour le Développement Agricole comme la commune la plus pauvre de la région du Haouz, elle appartient à l’une des régions les plus démunies de tout le royaume du Maroc.
Pourtant, il y a quelques années de cela, c’était une commune prospère s’étendant sur une plaine verdoyante et un piémont boisé où se côtoyaient oliviers, amandiers, noyers, cultures maraîchères, céréalières, arboriculture, plantes Aromatiques et Médicinales…Un élevage divers : ovins ,bovins, caprins et Apiculture…..
Sa forêt dense attirait les amateurs de chasse au sanglier, la beauté de ses femmes suscitait la convoitise des villages voisins, et sa troupe folklorique comptait parmi la plus populaire de toute la région.
Après des années d’une sécheresse implacable, la commune est aujourd’hui sinistrée, offrant au regard une terre désolée, désertée par les bêtes, et d’où les hommes valides sont partis « vendre leurs bras » dans les fermes industrielles d’Agadir, dans les grandes villes, ou à l’étranger.
Cette véritable saignée humaine n’a laissé sur place que des vieillards, des hommes sans métier, des enfants, et des femmes rompues par une domesticité épuisante. Le changement climatique a tari les sources jadis nombreuses, qui alimentaient les jardins et les terres agricoles jusqu’à vingt kilomètres en aval ; les derniers arbres ont servi de combustible, et les bêtes ont succombé à la famine.
Ne subsistent que le courage et la foi des femmes et des hommes qui s’accrochent désespérément à leur terre désormais stérile. Fiers et dignes, ils ont tenté d’alerter les pouvoirs publics sur le sort des centaines de familles démunies, dont l’avenir dépend du retour de l’eau.
En dix ans, seulement quelques puits furent construits par les pouvoirs publiques et
mis à la disposition des villageois sans qu’aucune conduite d’eau, n’y fut adjoint. Les paysans étaient invités à venir chercher de l’eau via un petit robinet installé à la sortie du puit … !
Irrités par tant d’indifférence, des jeunes, citadins natifs du village, proposent aux villageois mécontents, de réfléchir ensemble à des projets collectifs qui les sortiraient du fatalisme dominant et de la misère. Ayant tous fait leurs classes dans l’école primaire communale, et rêvant de devenir paysans, ils ont toujours gardé le contact avec leur terroir dont ils connaissaient bien l’histoire et les potentialités.
Jouissants d’un grand capital de confiance, ils parviennent à convaincre les villageois perplexes, mais déterminés à réagir, de concevoir ensemble une initiative locale pour sortir du sous- développement. Le projet fut donc pensé et élaboré avec le concours de chacun, au cours de nombreuses assemblées qui créèrent une véritable émulation entre les douars. C’est ainsi que fut décidée la création de l’association communale « Darngh » : Association Darngh pour le Développement Rural.
Situation actuelle
La commune est accessible par une route goudronnée en bon état mais les pistes d’accès aux 32 Douars disséminés sur une zone de 25 km de long sur 8 de large, ne sont jamais entretenues. Par mauvais temps, les enfants ne peuvent plus aller à l’école et l’évacuation des malades se fait à dos d’âne sur des chemins caillouteux envahis par la boue.
La population est constituée de plus d’un millier de familles avec une forte proportion de femmes chefs de familles, soit parce que leurs époux ont émigré, soit force qu’elles sont veuves. La commune est une des dernières de la région à disposer partiellement d’électricité bien qu’elle soit inscrite dans un programme officiel d’électrification rurale. L’énergie provient de la récolte laborieuse du bois dans une zone où l’arbre a pratiquement disparu, ce qui oblige les femmes à consacrer chaque jour près de 5 heures à la seule collecte du bois pour cuire quelques pains … !
L’eau potable n’est pas disponible. Les seules sources vivantes accessibles par des chemins pentus et caillouteux et distantes d’au moins d’un km du Douar le plus proche, fournissent la ressource vitale pour hommes, terres et bêtes. C’est là que se croisent femmes et hommes, filles et garçons, mulets et ânes, partageant la corvée d’eau par rotations incessantes et épuisantes, parfois sous une chaleur de 50 ° à l’ombre sans jamais d’ombre….
Faute d’alternative et d’éducation sanitaire, les femmes puisent l’eau potable là où d’autres ont fait leur lessive, l’eau polluée alimentant les jardins situés en contrebas, et les " Motfias".
Cette domesticité d’un autre âge qui les maintient quasiment à cet état… au 21ème siècle, entretient une colère constante chez les femmes du village, qui se sentent oubliée. C’est pourquoi la mise en place d’un réseau d’eau potable et le creusement des puits est la revendication première de toutes leurs assemblées. La floraison des associations récemment créées, exclusivement féminines, dans les Douars, est à la fois révélatrice d’une grande combativité, mais également d’un malaise chronique, qui risque à tout moment de tourner à la révolte, si rien ne change pour elles.
Quant à la scolarité, elle se limite à des écoles primaires, où les enfants n’hésitent pas à parcourir plusieurs kilomètres matin et soir pour se rendre à l’école, siège de tous leurs espoirs.
Au terme de leur scolarité, un faible pourcentage des garçons continuent au collège d’Amizmiz distant de 15 km, où il faut se rendre quotidiennement par tous moyens (vélo, auto stop etc), en l’absence de transport collectif et de places à l’internat .Le seul avenir des jeunes filles est… la vie domestique, rythmée par la corvée d’eau et de bois qu’elles vivent très douloureusement, surtout lorsqu’elles ont acquis un niveau scolaire.
Sur le plan sanitaire, il existe un dispensaire (sans abri, ni eau, ni toilette…) mais il est très éloigné des Douars ou parfois les ânes jouent le rôle de l’ambulance dans le transport des malades et des femmes enceintes.. . !
Les ressources de cette population proviennent de jardins « mouchoirs de poche » et de quelques animaux domestiques qui ne couvrent même pas les besoins alimentaires de chaque famille. Aucune entreprise, aucune activité salariée, seulement 3 collectes de lait sur la grande route, la commune est un véritable néant économique. C’est pourquoi le FIDA y a relevé le plus bas revenu de toute la région… ! En fait, cette commune souffre de dénuement total et les enfants y sont atteints de malnutrition à 60 km de Marrakech, haut lieu du tourisme mondial où coule un fleuve de devises… !
Les projets
Réunis dans l’association qu’ils ont baptisée Darngh, « chez nous » en terme local, les villageois ont décidé de prendre en main leur destinée.
Au cours de plusieurs assemblées générales, différentes alternatives ont été étudiées, tous les problèmes recensés, et des ébauches de solutions envisagées.
L’exercice de la démocratie directe, spontanée et transparente a donné lieu à la rédaction d’un cahier de doléances d’une lucidité remarquable. Les assemblées ont débattu sur les voies et les moyens de s’en sortir par l’initiative locale, la solidarité communautaire, l’aide de l’état et des ONG. De ces débats et discussions qui ont duré deux années, sont issus divers projets et micro projets.
Saisis par une saine émulation, les plus importants douars ont, tour à tour, créé des associations locales pour assurer, sur le terrain, la mise en oeuvre des micro projets, et la coordination nécessaire avec les autorités, l’association communale Darngh, les pouvoirs publiques et les O.N.G.
Perspectives et résultats attendus
Outre la fourniture d’un revenu économique décent et régulier à de nombreuses familles démunies malnutries analphabètes, ces projets sont porteurs d’une multitude de bienfaits directs et indirects :
Sur le plan politique, ses succès témoigneront de la capacité d’une communauté villageoise, déterminée solidaire et organisée, à sortir du sous-développement.
L’exercice concret de la démocratie locale et directe qui a soutenu de manière exemplaire ces projets depuis la conception et qui a suscité la création de plusieurs initiatives économiques locales, est une leçon pour d’autres collectivités confrontées aux douloureuses réalités du sous développement.
Sur le plan de la promotion des femmes, leur participation et leur mobilisation remarquables à toutes les phases des projets, témoignent d’une grande capacité à définir des stratégies pour leur propre émancipation. Elles ont réussi à faire reconnaître leur rôle véritable de chef de famille et de productrice à part entière aux côtés des hommes du village qui acceptent qu’elles gèrent les revenus provenant des projets magiques. Le succès des projets assurera leur promotion par le travail et leur dignité retrouvée.
La lutte contre l’analphabétisme et la scolarisation poussée des filles et des garçons par la construction d’un collège dans la commune figurent dans les cahiers de doléances. Les femmes, souhaitent acquérir des connaissances et des techniques leur permettant d’envisager des activités d’appoint rémunératrices, pour celles qui ne peuvent obtenir un revenu agricole. C’est pourquoi les associations locales ont décidé de consacrer une partie des ressources à la réalisation de micro projets associés qu’ils soient éducatifs, sanitaires ou économiques (formation, ateliers de tissage, etc).
La valorisation et la réhabilitation du patrimoine culturel local, sont également attendues de cette nouvelle dynamique de développement. Des traditions folkloriques qui faisaient la renommée du village, se sont mises en veille durant les années de désespoir. Chants, danses et contes animaient les veillées villageoises. Le poète local n’avait plus rien à raconter sinon la misère et la nostalgie…Depuis, il raconte l’espoir apporté par les projets magiques …
La clé de leurs succès, réside dans l’association permanente des villageois aux choix des projets, des techniques et des modalités de gestion des revenus générés, en veillant à ce que femmes et enfants bénéficient des progrès accomplis, par des projets éducatifs culturels sanitaires et sociaux, intégrés aux projets de développement rural global.
Enfin en luttant contre la pauvreté, la malnutrition, l’analphabétisme, nous espérons :
- l’Amélioration des conditions de vie de la population
- de Maintenir la population dans la région afin d’éviter l’exode rural vers la périphérie des grandes villes ou vers l’extérieur du pays, en créant de l’emploi à court terme.
- d’Attirer des capitaux locaux, nationaux et étrangers pour des projets durables, générateurs des revenus.
Partenariat
« Les carrés magiques » sont un projet complexe, ambitieux et réaliste. Il est le produit d’hommes et de femmes qui souhaitent partager avec d’autres collectivités, des valeurs communes de dignité, de solidarité et d’égalité.
Certes une aide financière substantielle est demandée à nos partenaires, mais tout ce qui peut se réaliser par le travail est à la charge des villageois.
De plus l’aide consentie par les partenaires aura un effet multiplicateur puisque une partie des revenus seront réinvestis dans d’autres projets et ainsi de suite…
Si l’opération réussit, le partenaire sera le « Parrain » du premier village marocain à vocation « bio », vocation que nous souhaitons réaliser et médiatiser pour soutenir les projets touristiques connexes.
Le tissu associatif local apporte par sa vitalité et sa densité, beaucoup de garanties quant à la réalisation effective des ambitions affichées, sachant que des recherches de financement accompagneront chaque micro projet magique, associé auprès des autorités , des pouvoirs publiques et des ONG compétentes.
Un comptable sera désigné par l’association Darngh pour assurer la transparence des comptes et produire tout document à la demande des partenaires. Vous trouverez en annexe les documents techniques et financiers à l’appui des projets (les carrés de la dignité, le chantier école, la cuniculture, l’apiculture , eau potable, pistes, … ).
Le President
Ali OUAAZIZ
Dernière édition par le Mer 6 Déc - 4:37, édité 1 fois | |
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